Il y a plus de bots achetant sur internet que de personnes et c'est préoccupant

Un nouveau rapport de Radware révèle que le trafic automatisé a atteint un seuil alarmant dans le commerce électronique, représentant 57 % de toute l’activité web pendant la saison des fêtes de 2024, dépassant ainsi les utilisateurs humains.

Cette tendance suggère un changement radical dans la dynamique des interactions en ligne, où les activités malveillantes des bots ont évolué de manière significative.

Près de 60 % des bots en circulation utilisent désormais des stratégies comportementales conçues pour échapper à leur détection. En utilisant des techniques telles que la rotation des adresses IP et des modèles de navigation imitant l’activité humaine, ces bots parviennent à infiltrer les systèmes de sécurité de nombreuses entreprises.

Plus d’humains que de bots dans les boutiques en ligne

Avec cette sophistication, il devient de plus en plus difficile pour les plateformes de commerce électronique d’identifier ces accès non autorisés sans disposer d’outils avancés de détection.

La situation se complique encore plus avec une augmentation de 160 % de l’activité des bots ciblant les plateformes mobiles entre les saisons de vacances de 2023 et 2024.

Les attaquants utilisent des émulateurs mobiles et des navigateurs sans tête qui simulent le comportement d’applications légitimes. De plus, une augmentation de 32 % du trafic d’attaques provenant de réseaux proxy résidentiels a été enregistrée, rendant difficile la mise en œuvre de techniques traditionnelles de limitation de taux et de géorepérage.

Peut-être que la menace la plus sérieuse est l’émergence de campagnes multivectorielles qui combinent l’utilisation de bots avec des exploits traditionnels et des attaques ciblées sur les API, dans le but de désactiver complètement les sites web.

Face à ce panorama, les fournisseurs de e-commerce doivent réévaluer leurs mesures de sécurité. La clé est d’adopter des défenses propulsées par l’intelligence artificielle qui soient capables de s’adapter et d’apprendre, plutôt que de compter sur des solutions conventionnelles qui peuvent être insuffisantes face à ces nouvelles menaces.